En français, la forme des adjectifs, des déterminants et parfois des noms varient selon qu’ils sont masculins ou féminins (comparez par exemple un boulanger souriant et une boulangère souriante). Il s’agit de l’expression du genre grammatical. Il n’y a pas de genre grammatical dans la plupart des langues océaniennes, ce qui est un avantage majeur en matière d’apprentissage car cela réduit considérablement les phénomènes de variation (régulière ou irrégulière) de la forme des mots et donc les risques d’erreur. À titre comparatif, le genre est résiduel en anglais où il s’exprime avec les pronoms he (masculin), she (féminin) et it (neutre), et dans certains noms (par exemple : master « maître » et mistress « maîtresse »), mais il n’affecte ni la forme des déterminants, ni celle des adjectifs. Par exemple, a smiling baker peut être traduit, selon le contexte, par « un boulanger souriant » ou par « une boulangère souriante ». L’absence de genre grammatical n’empêche évidemment pas que l’on puisse préciser le sexe des êtres si cela s’avère nécessaire. En nengone, on a recours pour cela aux termes cahman et hmenew :
hōs cahman |
étalon |
hōs hmenew |
jument |
yeon cahman |
papayer mâle |
yeon hmenew |
papayer femelle |