On trouve dans le lexique des mots simples et des mots construits. Les mots simples sont insécables en segments significatifs plus petits. Les mots construits sont décomposables en unités significatives plus petites. C’est ce que nous allons voir à présent.
’mak’odraru |
salle à manger |
Les exemples ci-dessus sont des mots composés. La composition revient à combiner deux mots pour construire une nouvelle unité lexicale (exemple en français : garde-manger, mange-tout, lave-linge, porte-monnaie...). Les éléments en composition peuvent être soit simplement juxtaposés, soit reliés par une préposition (comparez par exemple en français : lave-linge et machine à laver ; ce sont deux mots composés, mais le second comporte une préposition). Comme le français, le nengone utilise ces deux procédés pour accroître son stock lexical. Les éléments lexicaux peuvent être :
- soit simplement juxtaposés.
’mayeno |
école ( ma ’maison’ + yeno ’apprendre’) |
’mak’odraru |
boîte de conserve (cenge ’contenant’ + ia ’viande’) |
’mase |
coutume d’arrivée (littéralement ’contre-don vie’) |
- soit reliés par une préposition (re ou ni).
’ma re cum |
garderie (littéralement ’maison pour surveiller’) |
k’oe re irue |
bâtiment de guerre (littéralement ’bateau pour se battre) |
k’age ni puaka |
parc à cochon |
L’écriture du nengone n’utilise pas de trait d’union. Les éléments d’un mot composé sont soit séparés par un espace (exemple : cenge ia ’boîte de conserve’), soit accolés (exemple : ’mayeno ’école’).